Le territoire correspondant à la Guinée actuelle était intégré au royaume mandingue sous le règne de l’Empire du Ghana. Aà partir du 4e siècle, celui-ci constituait le premier Etat Ouest-Africain dont le pouvoir s’étendait du Haut-Sénégal au Haut-Niger. Il a ensuite été absorbé, en tout cas parlant de ses régions septentrionales, à l’empire du Mali, notamment à partir du 13e siècle avec pour capitale Niani. La Guinée n’existait en tant qu’Etat moderne qu’en début de 1891 avec la colonisation française.
D’abord, colonie française indépendante du Sénégal, puis devenue partie intégrante de l’Afrique Occidentale Française (AOF), la métamorphose de la Guinée ne s’est pas déroulée pacifiquement au regard de l’intensité de la résistance surtout celle menée par Samory Touré.
Du point de vue du peuplement, la Guinée s’est constituée à la suite du déclin de l’empire du Mali au 16e siècle avec, surtout, d’un côté, le reflux des Mandékas ayant occasionné la naissance des provinces du Dioma, de Niagassola et du Hamana et de l’autre, la formation de la province du Baté.
La conquête des côtes guinéennes a débuté par les Portugais qui ont été par la suite évincés par les britanniques. Elles furent plus tard dominées par la France qui y poursuivirent le commerce d’esclaves avec l’appui de chefs traditionnels locaux. Cette situation a perduré jusqu’en 1875 où la France a affiché clairement ses intentions vis-à-vis de la Guinée. En effet, après un compromis avec ses puissances rivales et de nombreux accords, traités et conventions impliquant les chefs traditionnels, la France s’est effectivement emparée des « rivières du sud » : ce qui marque le début de la colonisation de cet espace.